GEORGES DORIGNAC. Le trait sculpté, 1879-1925.
Léon-Georges Dorignac, bordelais de naissance, s'installa à Paris en 1902 et y établit en 1910 deux ateliers de la cité d'artistes de la Ruche dans le quartier de Montparnasse. Auprès de ses amis Modigliani et Soutine et en veillant à garder sa voie à lui, particulière et unique, l'artiste a sans l'ombre d'un doute nettement participé à l'effervescence cosmopolite de l'école de Paris.
De 1911 à 1914, ses ?uvres, dessins à la sanguine ou au fusain, illustrent des nus féminins, des têtes aux allures de masques, des figures de travailleurs. L'ensemble de ces créations très puissantes et expressives lui valut une révélation à la critique et l'accès à de nombreux cercles d'amateurs.
L'ouvrage offre aux lecteurs la possibilité de découvrir ou redécouvrir l'art très personnel de ce grand artiste mais aussi sa maîtrise graphique particulière : la force de son trait, la massivité des volumes, les valeurs obtenues par là sanguine, le fusain, les lavis et la craie ou enfin la dignité accordée aux anonymes figures laborieuses.
Dorignac a notamment contribué dans le domaine des arts appliqués : la tapisserie, la céramique, la mosaïque, le vitrail... le livre évoque la polyvalence de son art mais aussi ses sources d'inspiration dont par exemple l'art médiéval et l'art oriental font partis.
Sa mort prématurée en 1925 l'a pour un temps fait tomber dans l'oubli mais redécouvert plus de 60 ans plus tard grâce aux collectionneurs et marchands, ses ?uvres ont retrouvé une certaine valeur dans le milieu de l'art.
Aujourd'hui, les musées de Roubaix et de Bordeaux lui vouent une exposition accompagnée de ce catalogue et rendent compte de la richesse de cet artiste talentueux qui mérite une place de choix dans l'histoire de l'art moderne.