Paula Modersohn-Becker 1876 - 1907. Werkverzeichnis der Gemälde. 2 volumes

Toujours assez méconnue en France, même après la parution du magnifique ouvrage de Marie Darieussecq et une rétrospective organisée par le musée d’Art moderne de la Ville de Paris (2016), c'est pourtant ici qu'elle a réalisé une majorité de son œuvre magnifique lors de quatre séjours à Paris.

Modersohn-Becker nous laisse un peu plus de 700 toiles: des portraits d’enfants, de maternités dénudées et d’autoportraits nus, une représentation de la femme dénué de tout désir masculin.

Elle s’installe en 1898 après une formation à Berlin, dans la communauté artistique de Worpswede où elle rencontre le peintre Otto Modersohn qui deviendra son mari. Puis elle se rend à Paris où elle découvre et tombe sous le charme des toiles de Cézanne et Gauguin. Ses formes deviennent plus simples, sa palette également.

En 1903, les portraits funéraires égyptiens du Fayoum exposés au Louvre la fascine. Leur composition et leur technique l'inspire et elle réalise de magnifiques autoportraits, présentation frontale, cadrage très serré, les yeux largement ouverts.

Peu exposée de son vivant, l'artiste ne vendit que trois tableaux, dont l’un à son ami Rainer Maria Rilke.